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CONCERT DU DIMANCHE 21 JUILLET à la Cathédrale
CONCERT DU DIMANCHE 21 JUILLET © Roger ROILAND

CONCERT DU DIMANCHE 21 JUILLET à la Cathédrale

CONCERT DU DIMANCHE 21 JUILLET © Roger ROILAND

L’émotion était palpable sous les voutes de Notre-Dame ce dimanche 21 juillet.

En effet, c’est aux premières heures de ce jour du Seigneur, quelques heures seulement avant notre concert, que le  Père Abel GABORIT est parti avec les anges musiciens, ceux qui ornent si souvent les buffets d’orgue, pour la maison du Créateur de toute chose, de ces vibrations qui nous enchantent aujourd’hui et que l’on appelle couramment musique……..

Nous lui avons dédié ce concert.

Thomas PELLERIN, organiste de Saint-Maurice d’Angers, très inspiré, nous a livré ses INFLUENCES, autant de confluences entre des œuvres classiques et l’orgue, c’est-à-dire la retranscription pour cet instrument à lui seul un monde, par des musiciens de génie, d’œuvres orchestrales.

Ouverture du concert par l’homme aux vingt préludes, le romantique attardé pour notre bonheur, Serge RACHMANINOV. Cet enchanteur, il l’était réellement, nous captive par son Prélude en ut mineur, opus 3, n°2, une œuvre écrite à l’origine pour piano et orchestre, si caractéristique de cet immense musicien, retranscrite par un autre maître, Louis VIERNE, souvent invité de nos concerts.

 (En aparté, pour subir l’enchantement slave, je vous invite à ouvrir le lien suivant :

https://www.youtube.com/watch?v=pBx-tr1FDvY

Retour dans le temps avec Antonio VIVALDI et son Concerto en D mineur, « digéré » par le Grand Jean Sébastien BACH, catalogué BWV n°596 : allegro - grave – fuge - largo e spiccato, puis retour allegro. Le génie de BACH s’approprie complètement VIVALDI à notre grand contentement !

A VIVALDI succède, Orpheus de Frantz LISTZ, retranscrit par Louis ROBILLARD, un autre magicien des tuyaux,  trop discret de nos jours, un fin connaisseur de l’œuvre d’orgue de LISTZ, dont il a joué l’intégrale pour cet instrument en 1971 à France Musique.

Comme dimanche dernier, nous retrouvons Félix MENDELSSOHN dans une autre composition, sa Sonate VI (choral et variations - fuga – finale) qui réveille la puissance de l’orgue symphonique envahissant le vaisseau de pierre. Enfin l’on clôture avec le très académique mais très estimé, Charles-Marie WIDOR par l’Allegro de sa sixième symphonie.

Un merci vibrant à Thomas PELLERIN pour nous avoir livré ses influences.

Le Père Abel, initiateur de ces concerts, peut désormais reposer en paix, nous lui serons fidèles.

L’ASSISTANCE A L’ORGUE.

L’orgue de Luçon reste un instrument très « physique » à jouer pour lui faire avouer le maximum de ses qualités, ce que l’auditeur aveugle ignore. Il faut d’ordinaire tout le talent, la grande et longue intimité entre son titulaire, Guillaume MARIONNEAU, et l’instrument pour en extraire la quintessence sonore et cela en solitaire.

D’une part notre Cavaillé-Coll est resté très mécanique, très 19 ème  et n’a pas connu comme beaucoup de ses frères -ce qui peut être vu comme un bien parfois- des aménagements électromagnétiques, électroniques qui soulagent l’organiste dans son jeu.

D’autre part, l’instrument de Luçon, en mauvais état et désormais très instable, nécessiterait une très lourde et très coûteuse restauration -plusieurs centaines de milliers d’euros- on a dépassé ici le simple relevage, pour laquelle l’Etat propriétaire n’a pas encore pris de décision et programmé de date.

La projection sur grand écran révèle désormais aux auditeurs/spectateurs la présence dans l’ombre d’une ou deux personnes qui assistent l’organiste dans la mise en place des jeux latéraux aux claviers pour la bonne fluidité de l’exécution. Ces personnes doivent être musiciens ou mieux organistes elles-mêmes afin de pouvoir lire les partitions et suivre le jeu de l’organiste avec une anticipation attentive.

Dans cet esprit, nous voulions remercier tous les intervenants dans l’assistance lors de nos précédents concerts que ne n’oublions pas, comme Alain PREZEAU, et plus particulièrement ce dimanche 21 juillet, Christine METAIS (au pied levé) et Sophie RIVIERE, toutes deux organistes. La qualité du concert du 21 juillet a largement procédé de leur présence musicienne.

Que tous ces obscurs et sans grade soient ici chaleureusement remerciés !

A dimanche.

Denis Charpentreau