Méditation du 27 décembre 2018
(Jean 20, 2-8)
Saint Thomas d’Aquin n’a pas ménagé ses louanges à l’égard de l’apôtre Saint Jean. Dans son Commentaire sur le Prologue de son Evangile, il dit notamment :
« Jean, volant comme un aigle au-dessus des nuages de la faiblesse humaine, contemple la lumière de l’immuable Vérité avec les yeux du cœur, du regard le plus pénétrant et le plus ferme qui soit possible à l’homme. Attentif à la divinité même de Notre Seigneur Jésus-Christ, par laquelle Il est égal au Père, Jean s’est efforcé principalement, dans son Évangile, de la manifester autant que, homme parmi les hommes, il l’a cru nécessaire. (…) Du regard de l’esprit, il contemple le Verbe même de Dieu dans le sein du Père. (…) Le Christ a donc révélé ses secrets de façon toute spéciale à ce disciple très spécialement aimé. C’est lui qui, voyant plus parfaitement la lumière du Verbe, nous la manifeste en disant : « Il était la lumière, la vraie, qui illumine tout homme venant en ce monde » (Jn 1,9).
Si Saint Jean nous a dit de telles réflexions sur le Verbe fait chair, c’est qu’Il a cru que Celui qui était capable de ressusciter était Dieu. Sans doute le pensait-il déjà dans son for intérieur avant la mort de Jésus. Mais, avec la Résurrection, il avait une preuve. Sa méditation emprunte des éléments philosophiques aux courants de pensée issus de platonisme, notamment la notion de « Verbe ».
La grande différence entre son Evangile et ceux des Synoptiques consiste en ce que ceux-ci racontent les événements, comme les guérisons ou les miracles, sans souligner le sens spirituel ou mystique d’une action qui recourt au divin, tandis que celui-là montre que ces actes révèlent Dieu à l’œuvre en Jésus. L’aveugle guéri par Jésus, à Jéricho, selon Marc 10, 46-52, ne serait-il pas l’aveugle de naissance que Jésus guérit à Jérusalem et à qui Jésus révèle son Être divin, en Jean 9 ?
Jean est censé avoir écrit aussi trois Lettres et l’Apocalypse. Dans la première Lettre, nous avons le « sommet » de la Révélation : « Dieu est Amour » (1 Jean 4, 8, 16) et aussi une violente dénonciation des hérésies qui ont menacé la foi en Jésus fait homme. L’Apocalypse veut soutenir l’espérance de l’Eglise en chemin, car malgré les persécutions elle conduit les hommes vers « la Création nouvelle », le Ciel.
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