Méditation du 18 février 2019

(Marc 8, 11-13)

            Saint Paul écrit (1Co 1, 22) : « Alors que les Juifs réclament des signes miraculeux, et que les Grecs recherchent une sagesse, nous, nous proclamons un Messie crucifié, scandale pour les Juifs, folie pour les nations païennes. »

            Si on demande des signes, c’est qu’on ne croit pas. Ainsi ce groupe indéterminé de pharisiens vient essayer d’obtenir de Jésus, dans une conversation habile, on s’en doute, un signe « venant du ciel » quelque chose comme un mouvement des astres. C’est prendre Jésus pour ce qu’Il n’est pas, un prestidigitateur.

            Jésus « analyse » leur volonté et leur duplicité. Sa réponse, appuyée par son départ, réprouve l’attitude de « ceux qui ne croient pas » Aucun signe ! Ils n’auront pas de signe qui les ancrerait encore plus dans cette « non- foi », comme on dirait aujourd’hui. Ils en parleraient au Sanhédrin, en se gaussant des prétentions de Jésus, Messie… Le silence de Jésus ne peut être interprété légalement.

            Jésus est la PRESENCE de Dieu parmi nous : Il n’a pas à se justifier. Quand Il a chassé les vendeurs du Temple, (Jean 2, 18), on est venu Lui demander quel  signe Il montrait pour agir ainsi. Jésus a confondu aussi «  grands-prêtres, scribes et anciens » incapables de répondre à sa question sur le baptême de Jean (Marc 11, 27-33) venant « du Ciel ou des hommes ». Ce que Jésus dit est assez éloquent : « Les paroles que je vous ai dites sont esprit et elles sont vie.» (Jean 6, 63) ;       « Moi, je suis le Chemin, la Vérité et la Vie »           (Jean 14, 6). Et si on ne Le croit pas « sur parole », le témoignage de ses œuvres ne trompe pas : « Les œuvres mêmes que je fais témoignent que le Père m’a envoyé. » (Jean 5, 36)

            Les signes souhaités par ces pharisiens ne sont pas de l’ordre de la foi ; or seule elle permet « d’atteindre » Dieu, autant qu’homme le peut. Toute recherche dans la foi reste humble, et Dieu l’entend car elle se transforme en prière « pour aller plus loin ». Dieu se manifeste à ceux qui Le cherchent, mais qui consentent à ne jamais cesser de Le chercher « encore ». Les « signes du ciel » ne sont pas ceux que cherchent ces pharisiens, mais ceux qui, une fois perçus et interprétés, transforment la vie en chemins de sainteté.