Méditation du 11 mars 2019
(Matthieu 25, 31-46)
Cette page de Saint Matthieu a reçu le nom de « Jugement Dernier ». L’illustration réalisée par les artistes de la Renaissance, notamment à la Chapelle Sixtine, peut donner une peur du Jugement dernier et même du Christ qui ne correspond pas au ton positif du verset 40 : « Chaque fois que vous l’avez fait à l’un de ces plus petits de mes frères, c’est à moi que vous l’avez fait.” Ce n’est pas cacher la formule négative – mise en garde – que d’insister sur le ton encourageant, dynamique et incitatif de la parole qui encourage.
Jésus entraîne par son exemple du don total ; avec Lui, on apprend le dépouillement de tout ce qui est terrestre et transitoire pour acquérir les biens qui ne passent pas, la vie éternelle. Ce verset 40 est devenu la consigne de Sainte Mère Teresa qui vivait avec ces paroles dans le cœur et sur les lèvres continuellement. Elle s’inscrivait dans la tradition de l’Eglise et la prolongeait : si on regarde bien leur histoire, tous les saints ont été « hantés » de la présence de leurs frères et ont voulu les aider d’une manière ou d’une autre.
Voir Jésus dans le pauvre ; vêtir le pauvre pour qu’il retrouve sa dignité, et savoir que ce que l’on fait c’est à Lui qu’on le fait suppose « un silence intérieur », une réflexion dans la foi, avoir présent à l’esprit que c’est Jésus dans sa Passion qu’on aide, devenir Simon de Cyrène. Il n’y a plus alors que la personne à aider, quelle que soit l’aide qu’on lui apporte, matérielle, spirituelle ou morale, ou toute autre. La foi aide à voir quelle meilleure aide apporter, et ce n’est pas toujours la demande immédiate.
« L’une des tentations modernes » les plus fréquentes, dénoncées notamment par Benoît XVI dans l’encyclique « Dieu est Amour », consiste à se donner bonne conscience en offrant des dons à une Œuvre sans « s’investir » soi-même. C’est la conscience individuelle qui entend le message divin et y répond ; certes, si un disciple peut entreprendre avec des voisins une action commune en faveur des pauvres, il multiplie le bien fait à ses compagnons et aux plus nombreux pauvres qu’ils pourront atteindre. Dieu, alors, multiplie ses bienfaits par leur cœur et par leurs mains.
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