Méditation du 5 octobre 2018

(Luc 10, 13-16)

            La séquence précédente se terminait sur Sodome qui serait traitée moins sévèrement que les cités où l’on a refusé d’accueillir les apôtres. Les « villes du Lac » qui ont été témoins des prédications de Jésus et de ses miracles reçoivent ici une « malédiction ». Les villes des pays étrangers et cités païennes auraient mieux accueilli le Message de Jésus ; « Tyr et Sidon seront mieux traitées que vous lors du Jugement ». Corazine, Bethsaïde et Capharnaüm, « maudites », nous sont donc montrées en « exemples à ne pas suivre ». Cet avertissement vient de Jésus Lui-même et s’adresse à tous les hommes.

            « Celui qui vous écoute m’écoute ; celui qui vous rejette me rejette ; et celui qui me rejette rejette Celui qui m’a envoyé. » Ces villes n’ont écouté ni Jésus ni ses apôtres ; elles n’ont donc pas entendu « la voix de Dieu ». Dieu n’a pas envoyé son Fils « pour rien ». Nous le savons : Dieu n’a pas créé l’homme pour que celui-ci Le refuse, mais Lui ressemble en « sainteté », ce qu’il ne peut faire par lui-même.

            Il ne faut pas s’y méprendre : Luc est à la fois « l’évangéliste de la miséricorde » et celui qui nous donne les avertissements sur un ton assez sévère : les Béatitudes sont assorties de malédictions, les cités ou les personnes qui n’accueillent pas la Parole de Dieu, par Lui-même ou ses messagers, les apôtres, offensent le Père Lui-même. Elles encourent la condamnation. Cet avis s’adresse aussi à tous ceux qui « auraient bien voulu voir ou entendre Jésus en personne » ; simple curiosité ! Mais, comme Il l’a dit en donnant sa Mère comme modèle, est proche de Lui celui qui écoute sa parole et la met en pratique. Or, aujourd’hui plus qu’hier, cette Parole est à notre disposition partout.

            On a pu s’étonner que Jésus ait « maudit » telle ou telle cité. Il y avait eu tant d’exemples dans l’Ancien Testament ! Tous connaissaient l’histoire de Sodome et Gomorrhe, les avertissements des prophètes, et la grande « leçon » de l’Exil, et d’autres encore ! Aujourd’hui aussi, Dieu se rappelle à notre attention par tant de moyens que nous n’avons plus d’excuses de ne pas écouter sa Voix. Les « signes » ont-ils cessé comme autant d’appels de sa Providence ?