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Histoire et culture
Quel avenir pour les communautés paroissiales ?
Quel avenir pour les communautés paroissiales ?
© Diocèse

| cplucon 561 mots

Quel avenir pour les communautés paroissiales ?

Mardi 23 avril, près de 200 personnes se sont rassemblées dans l'Amphi du lycée Jean XXIII aux Herbiers, venues principalement des 6 paroisses du doyenné. En préambule, le Père Carl Bassompierre, curé-doyen, situe l'objectif de la rencontre dans le prolongement d'une réflexion menée depuis septembre 2018 par les équipes pastorales sur « les jeunes générations dans l'Eglise ». Pour cette conférence-débat, le Père Paul-Antoine Drouin, vicaire général au Mans est intervenu sur le thème de la soirée : « Quel avenir pour nos communautés paroissiales ? »

Le conférencier commence par citer une parole de l'Apocalypse : « A l'ange de l'Eglise qui est à Ephèse, écris : je sais ton action... mais tu as perdu tes amours de jeunesse ». (Ap.2,4). Bel avertissement, toujours d'actualité : il peut nous arriver d'éprouver une Eglise fatiguée et aussi fatigante ! Dans l'ambiance de Pâques, voyons là un appel à raviver la joie de l'Evangile.CEV-n°176-Du cote des paroisse - 1Après cette accroche, le Père Paul-Antoine invite à tenir cette double certitude : - le monde est le lieu de la prédilection de Dieu, et nous sommes partie prenante de ce monde que Dieu aime - nous ne sommes que des disciples, marchant à la suite de Jésus ; ne prétendons donc pas vouloir être les sauveurs du monde, ni même de nos paroisses, en immortalisant les structures mises en place ! Se reconnaître disciples de Jésus, c'est vouloir humblement annoncer Jésus Christ mort et ressuscité.

Le conférencier évoque alors quelques caractéristiques de notre société, marquée à la fois par la laïcité à la française et par un grand flou religieux. D'où l'urgence à rétablir du raisonnable dans un trop-plein de relativisme ; nous vérifions trop qu'une foi sans raison conduit au fondamentalisme ! Urgence encore pour assurer une colonne vertébrale dans une société affaiblie quant à son avenir. D'autres données sont énumérées comme autant de défis à relever : la présence dérangeante de l'islam, l'arrivée déstabilisante des migrants, la prise en compte incontournable de l'écologie, les réalités familiales mouvantes, la crise du monde rural... Pas question de se voiler la face, au risque de basculer dans l'identitaire. Il s'agit de vivre en disciples-missionnaires dans cette société.

EVITER UN CHRISTIANISME ENNUYEUX ET DÉVELOPPER LA CONTEMPLATION DES ECRITURES

CEV-n°176-Du cote des paroisse - 2Le Père Paul-Antoine se réfère largement à « La Joie de l'Evangile » du Pape François. Pour éviter un christianisme ennuyeux et fatigant, développons la contemplation des Ecritures. Cherchons aussi à mettre en œuvre notre baptême dans la diversité de nos charismes et de nos missions. Cultivons entre nous une estime réciproque qui ait le goût de la fraternité évangélique. Le chrétien n'est ni arrogant, ni prosélyte, mais facilitateur, éducateur de liberté. Le cléricalisme apparaît précisément quand on devient propriétaire de l'Eglise !

En conclusion, nous est donnée cette présentation de la paroisse par le pape François : « La paroisse est présence ecclésiale sur le territoire, lieu de l'écoute de la Parole, de la croissance de la vie chrétienne, du dialogue, de l'annonce, de la charité généreuse, de l'adoration et de la célébration » (n°28).

Le temps des questions permet d'amplifier la réflexion, notamment autour du cléricalisme, de la place des femmes dans l'Eglise, des fondamentaux de l'Action Catholique ou d'autres mouvements... Une soirée tonifiante pour les 200 personnes présentes, soucieuses d'annoncer la Bonne Nouvelle dans l'aujourd'hui des hommes, heureuses aussi de manifester leur goût de vivre et leur joie de croire !

Père Antoine Gagnié

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