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Vie du diocèse
Mois missionnaire : Baptisés et envoyés comme témoins du Christ !
Mois missionnaire : Baptisés et envoyés comme témoins du Christ !
© diocèse de Luçon

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Mois missionnaire : Baptisés et envoyés comme témoins du Christ !

Baptisés et envoyés. A l’occasion de ce mois missionnaire extraordinaire voulu par le Pape François en ce mois d’octobre 2019, chacun est invité à s’interroger sur sa vocation de disciple-missionnaire

Baptisés et envoyés. A l’occasion de ce mois missionnaire extraordinaire voulu par le Pape François en ce mois d’octobre 2019, chacun est invité à s’interroger sur sa vocation de disciple-missionnaire. Comment être témoins du Christ aujourd’hui ? Comment annoncer la Bonne Nouvelle ? « L’Eglise du Christ en mission dans le monde » sonne comme une invitation à œuvrer au quotidien pour témoigner de l’Amour de Dieu.

 

3 questions à Mathilde et Edouard de Loizy - CEV 180 - UNE Facebook

 

3 questions à Mathilde et Edouard de Loizy
habitants de Falleron, membres de la communion Priscille et Aquila*

 

Qu’est-ce qu’un témoignage missionnaire ?

Notre témoignage missionnaire nous a permis de réaliser que c’était un moyen de vivre notre mission de baptisés. Témoigner de ce que le Christ a fait pour nous et fait encore aujourd’hui dans nos vies, sous la conduite de l’Esprit Saint, c’est répondre en quelque sorte à l’appel du Pape François lorsqu’il parle de « l’Eglise en sortie ». Nous ne pouvons plus rester dans notre petit confort, nous catholiques, nous sommes tous appelés à témoigner où que l’on soit des merveilles que Jésus fait pour nous dans nos vies. C’est l’annonce du « kerygme » : Jésus m’a sauvé, Il peut te sauver aussi ! Le baptême nous envoie en mission et la mission nous fait vivre notre baptême, et tout cela est couronné dans notre sacrement de mariage, où l’on reçoit ensemble cette grâce pour témoigner de l’Amour. La mission nous fait parler de ce que le Christ fait en nous, elle nous fait partager cet émerveillement et cette joie profonde. On ne parle pas de soi, mais bien de l’action de Dieu dans nos vies. Etre missionnaire, c’est être un canal de l’Esprit Saint.

 

 

Dans votre témoignage missionnaire, vous parlez l’un et l’autre de la rencontre personnelle avec le Christ, c’est bien elle qui est déterminante ?

On peut être des catholiques convaincus sans être des catholiques convertis. Une fois que l’on a fait la rencontre du Christ, qui peut être à tout moment de la vie et dans toutes circonstances, cette conversion nous donne de l’élan par l’Esprit Saint et nous fait avancer. Tant qu’il n’y a pas eu de vraie rencontre avec Jésus, il n’y a pas de vraie conversion. Cette rencontre avec Jésus change nos vies ; d’aveugles, nous devenons voyants ! Tout ce que nous avions dans la tête est maintenant descendu dans le cœur. Tout s’illumine, la vie s’ordonne, la Parole de Dieu prend un sens nouveau… C’est grandiose !

 

 

Comment parler du Christ aujourd’hui à ceux qui sont loin de l’Eglise ?

La plupart du temps, nos frères et sœurs ne connaissent pas Jésus ; c’est désolant mais pour nous, cela est une opportunité d’être encore plus missionnaires là où nous sommes ! Nous ne pouvons pas nous taire ! Quand on parle de l’amour, on voit bien que chacun, au fond de lui, a soif d’être aimé. Et quelle que soit la souffrance rencontrée, elle vient blesser ce désir d’amour. Devant cette blessure ouverte, nous avons deux choix : soit je continue à subir, soit je décide de m’ouvrir et de découvrir la souffrance de l’autre. On peut consoler avec nos bras, mais la plus belle des consolations nous vient du Seigneur Lui-même, en contemplant la souffrance de Jésus sur la croix. La souffrance peut être un moyen de nous rapprocher de l’autre et donc de nous rapprocher de Dieu. Nous devons amener ces personnes à ne pas avoir peur. La Vierge Marie peut être un moyen extraordinaire de les conduire à Jésus. Marie est la seule, avec st Jean, qui est restée au pied de la croix. Avec elle, contemplons le cœur ouvert de Jésus sur la croix.

 

Catholiques en Vendée - N° 180 - octobre 2019

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* Communion de couples engagés ensemble dans l'annonce du kérygme dans des missions auprès des jeunes, des familles, des paroisses :

www.communion-priscille-aquila.com

 

CEV-n°180 - Dossier mois missionnaire

 

Nous sommes tous appelés à témoigner des merveilles que Jésus fait pour nous dans nos vies.

Mathilde et Edouard de Loisy

 

Par le baptême, je suis membre du corps du Christ, c’est un cadeau merveilleux à partager, mais aussi un devoir d’être témoin.

Béata, engagée à aumônerie de l’hôpital de Challans

 

Notre défi, c’est d’être témoin de cet amour du Christ en paroles, en actes et en vérité.

Stéphanie, chargée de la pastorale de l’enfance sur le doyenné de Montaigu

 

Le cœur de la mission est la rencontre humaine et fraternelle.

Robert, aumônier à la maison d’arrêt de Fontenay-le-Comte

 

 

Bondu Jean - portrait 1 C B - HD

 

« Le premier acteur de la mission est l’Esprit Saint et nous sommes ses instruments, faibles et pécheurs »

Abbé Jean Bondu, vicaire épiscopal, curé des paroisses de Challans et de Soullans, prêtre accompagnateur du service de la pastorale familiale

 

 

 

Quelle est l'urgence missionnaire dans le diocèse de Luçon et plus largement dans l'Eglise ? Comment faire pour que chaque baptisé se sente concerné par la mission et l'annonce de la Bonne Nouvelle ?

 

Mgr Jacolin m’a nommé curé de deux paroisses en cette rentrée pastorale. J’arrive ainsi à Challans, Sallertaine, Soullans, Commequiers et St Maixent. J’arrive dans des communautés humaines fortement marquées par la foi chrétienne, mais il est clair que tous les habitants de ces communes ne se reconnaissent pas chrétiens et que tous les chrétiens ne participent pas à la communauté de dimanche en dimanche. Ces différences expriment la foi chrétienne ou l’agnosticisme ou l’athéisme, l’implication dans la vie de la communauté chrétienne à divers niveaux, le lien à Jésus-Christ, Seigneur de nos vies.

 

Quand on prend conscience de cela, se déploie devant nous, le champ de la mission. Pensons-nous que connaître Jésus-Christ, croire en sa résurrection change quelque chose à nos vies, à notre humanité ? Si oui, comment garder cet avantage, cette grâce pour nous ? Comment ne pas entendre l’envoi du Christ comme un envoi qui nous concerne, nous mobilise et nous tourne vers les autres ?

 

Enfin, il reste un dernier point pour la mission. Qu’allons-nous dire aux autres ? Comment allons-nous vivre la mission ? Cet été, j’ai participé à une session de la communion Priscille et Aquila, pour les couples et l’envoi en mission des couples. Non seulement, il y eut des apports sur la mission, mais il y eut également des ateliers d’apprentissage, de jeux de rôles, de mise en scène. Pour être humble dans l’annonce, il est nécessaire de prendre conscience que le premier acteur de la mission est l’Esprit Saint et que nous sommes, nous, ses instruments faibles et pécheurs. Pour être serviteurs de la mission, il est nécessaire de croire que l’Esprit Saint nous devance en disposant le prochain à sa grâce, à l’attente du salut donné par le Christ.

 

 

Depuis quelques années, des initiatives pour témoigner du Christ sauveur voient le jour en Vendée (journée des fiancés, témoignage missionnaire...). Quels fruits voyez-vous déjà et comment poursuivre sur cet élan ?

 

Le fruit principal est de constater l’opération de l’Esprit Saint dans nos vies, le salut donné par le Christ aujourd'hui. Les témoignages de ces couples lors des journées des fiancés donnent à voir les conversions advenues et confirmées au fil du temps. Une joie intérieure et une paix profonde demeurent dans le cœur des personnes et l’estime, la bienveillance, la fraternité progressent envers le prochain, la communauté, l’Église.

 

L’Évangile n’est pas seulement un message qui va donner des repères pour nos vies, une invitation à vivre en frères et à former une communauté de vie. L’Évangile n’est pas une annonce prophétique du Royaume de Dieu pour l’au-delà. C’est aujourd’hui et maintenant que Dieu œuvre avec nous. Souvenons-nous des paraboles du Royaume : la Parole est une semence déjà donnée par le Christ, à ensemencer par les témoins du Christ, par l’Église. Nous sommes les uns les autres collaborateurs du Christ et de l’Esprit Saint, « les deux mains du Père », selon l’expression de St Irénée de Lyon.

 

Les fruits déjà perceptibles doivent être accompagnés d’une reconnaissance en Église et d’un suivi dans la mission. Sur ce sujet, il reste beaucoup à faire.

vendee.catholique.fr

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