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Commentaire de l'Evangile du chanoine Daleau
Méditation du 8 janvier 2021
Méditation du 8 janvier 2021
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Méditation du 8 janvier 2021

2021 01 08 POUR L’ECOUTER (EPIPHANIE5) (Luc 5, 12-16)

           

            Les lépreux devaient se tenir à l’écart des villes, selon la législation en vigueur (Lv 13-14). Jésus ne le dispute pas, mais Lui aussi enfreint la Loi en le touchant. Là aussi, Jésus montre qu’Il voit l’essentiel : la foi de ce lépreux s’exprime dans sa demande. Il croit que Jésus peut le guérir, et il vient Lui demander de le vouloir : si tu le veux, tu peux… Dans      les paroles d’Isaïe qui sont « signes » de la mission du « Serviteur », à côté des aveugles, il a « les lépreux », parce que la maladie n’avait qu’une issue et parce qu’elle excluait de toute société. L’une des conséquences (que nous mesurons mal !) consistait en l’interdiction de fréquenter le parvis des Juifs au temple ; le lépreux était banni de tout culte public, officiel.

            La guérison, sans doute peu fréquente, devait être constatée par le prêtre du Temple pour devenir effective : réinsertion religieuse et sociale. Elle s’accompagnait d’une offrande, et Jésus le rappelle comme un devoir de reconnaissance à Dieu.

            En quoi consiste le « témoignage » ? Le personnel du Temple pourra voir l’action de Dieu par les mains et le cœur de Jésus. Les foules pourront du moins constater que Dieu guérit, qu’Il n’abandonne jamais les pauvres de son peuple. Tous pourront voir que Jésus n’agit pas sans obéir à la Loi et qu’Il vient bien de Dieu. Cette guérison va accroître la renommée de Jésus : « De plus en plus, on parlait de Jésus. De grandes foules accouraient pour l’entendre et se faire guérir de leurs maladies. »

            « L’entendre » et se faire guérir ! » La Parole de Dieu est une nourriture pour la foi. Toute la Bible le dit. La guérison met à l’écoute du « guérisseur », rend docile le malade guéri et le dispose à honorer Dieu. On touche du doigt à quel point les « miracles » pouvaient orienter les cœurs vers Dieu ; ils ne sont pas pour Jésus une manière de se faire admirer, mais d’orienter les esprits et les cœurs vers Dieu. Le miracle, le prodige, a une fin pédagogique dans le domaine de la foi.

            Ces pharisiens et docteurs de la loi ne viennent-ils pas « épier » Jésus ? Luc se contente de signaler que la puissance du Seigneur était à l’œuvre pour lui faire opérer des guérisons. Ainsi, eux aussi, peuvent apprécier les bienfaits de Dieu.

 

           

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