2021 07 04 EN ENSEIGNANT (14TO) (Marc 6, 1-6)
Cette page de Marc, sera reprise par Luc (4, 14-30) avec le récit menaçant qu’il a ajouté : l’allusion à la foi des étrangers déplaît aux habitants de Nazareth qui s’en prennent à la vie même de Jésus. Ici Marc s’attarde, lui, au « manque de foi » des Nazaréens, tout en soulignant que cette faiblesse n’arrête pas la puissance de Jésus.
(Voici le commentaire d’Origène « Sur Matthieu X, 19 »). (même scène).
« Là il ne pouvait accomplir aucun miracle. » Marc dit même qu’Il « ne pouvait pas » faire de miracles. Il ne dit pas « ne voulait pas », mais « ne pouvait pas », comme si le miracle était aidé par la foi de son bénéficiaire, et au contraire empêché par le manque de foi. Notons qu’aux disciples qui L’interrogent disant : « Pourquoi n’avons-nous pas pu chasser les démons ? » le Christ répond : « A cause de votre incrédulité » ; et à Pierre qui enfonçait dans la mer : « Homme de peu de foi, pourquoi as-tu douté ? » Par contre, la femme qui ne demandait même pas à être guérie, mais pensait seulement qu’en touchant la frange du vêtement elle serait sauvée, fut guérie aussitôt ; et le Seigneur Lui-même reconnaît la cause de cette guérison : « Qui m’a touché ? dit-Il, une puissance est sortie de moi.» De même qu’il existe une sorte d’attraction entre certaines substances matérielles, par exemple entre l’aimant et le fer, il y en a une aussi entre la foi et la puissance divine. C’est pourquoi le Christ dit : « Si vous avez la foi gros comme un grain de sénevé, vous direz à cette montagne : « Change de place », et elle se déplacerait… »
Cependant, la puissance divine garde toujours son efficacité, même quand la foi manque ; et c’est la puissance divine qui fait le miracle, même si la foi est grande. (Fin de citation).
Le verset 6 explique la raison pour laquelle Jésus parcourait les villages d’alentour en enseignant. Sa parole suscite la foi ; par sa parole, Il a créé les mondes. Vient maintenant le temps de croire en Lui, « Sagesse de Dieu ».
En nous parlant ainsi : « il guérit seulement quelques malades en leur imposant les mains », l’évangéliste montre bien que Jésus « ne dépend pas » de la foi, mais qu’Il sait que le miracle l’approfondira et que Dieu y trouvera sa gloire.