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Commentaire de l'Evangile du chanoine Daleau
Méditation du 28 novembre 2020
Méditation du 28 novembre 2020
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Méditation du 28 novembre 2020

2020 11 28 RESTEZ EVEILLES (24TO6) (Luc 21, 34-36)

 

            « Veillez », « tenez-vous prêts ! » ; tels sont les maîtres-mots pour le disciple ! Luc met en garde cotre les tentations qui peuvent altérer notre marche dans l’espérance vers Dieu : de crainte que votre cœur ne s’alourdisse dans les beuveries, l’ivresse et les soucis de la vie. De même, il avait blâmé les riches de fermer leurs cœurs  devant les pauvres, ainsi il nous dit les risques concrets du luxe pour l’âme.

            L’image du filet, habilement manipulé, en s’abattant sur les oiseaux, invite à ne pas se laisser prendre comme des étourdis qui ne se méfient de rien et se laissent prendre au piège. Ce filet peut surprendre les naïfs, mais les disciples « restent éveillés » (« vigilants », « prêts »). Ils prient aussi, comme Jésus l’a demandé à ses plus proches disciples (22, 40) « pour ne pas entrer en tentation ». La prière maintient en présence de Dieu ; tant que nous sommes en sa compagnie, nous ne péchons pas.

            Quand Jésus viendra, nous devrons « être debout » : c’est la tenue du serviteur qui entend les ordres du maître et se tient prêt pour le service. Être debout, c’est aussi la tenue de « l’accueil », faire honneur, participer à la grâce du Maître qui vient visiter.

            Saint Basile exprime son souci de « l’âme » à laquelle nous devons « veiller ».

 

« Il ne nous dit pas: Veillez sur ce qui est à vous ou sur les choses, qui vous entourent, mais: «Veillez sur vous». Ce qui est vous, c'est votre intelligence et votre âme, ce qui est à vous, c'est votre corps et vos sens, ce qui est autour de vous, ce sont vos biens, votre industrie et tous les autres soutiens de votre vie.

Or, ce n'est point à toutes ces choses que doit s'étendre votre vigilance, c'est votre âme qui doit être l'objet principal de vos soins. Ce même avertissement guérit à la fois les malades et donne une santé parfaite à ceux qui sont déjà guéris; il nous fait conserver le présent et pourvoir à l'avenir, il nous détourne de la censure du prochain pour reporter toute notre attention sur nos propres actions, il ne permet pas que notre esprit devienne l'esclave de ses passions, et soumet le corps et les sens dépourvus de raison à l'âme spirituelle et raisonnable. Mais pour quel motif devons nous veiller? Le voici: «De peur que vos cœurs ne s'appesantissent. »

 

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