0
Commentaire de l'Evangile du chanoine Daleau
Méditation du 28 décembre 2021
Méditation du 28 décembre 2021
© viechretienne.fr

| Webmaster 49278 mots

Méditation du 28 décembre 2021

2021 12 28 UN CRI DANS RAMA (Semaine de Noël 2) (Matthieu 2, 13- 18)

 

            L’Histoire le sait : Hérode (dit ‘le Grand’) fit périr ses premiers enfants. Ceux qui lui ont succédé et qui sont nommés par les évangiles – Archélaüs, Antipas et Philippe – étaient nés d’une princesse, Maltakè, et agréés par Rome pour hériter de sa fonction, sans le titre de « rois », mais avec celui de « tétrarques ». Ce fait pèse lourd sur l’affaire des « innocents », mais explique la fuite en Egypte, pour mettre à l’abri Jésus-enfant. La narration de Matthieu explique la fureur d’un monarque jaloux et prêt à tout pour assurer sa succession.

            Nous ne pouvons pas ne pas penser aux massacres des innocents qui se trouvent fréquents de nos jours. Il n’appartient à personne de « juger », mais d’implorer le pardon pour tous les responsables. Rachel (toutes les mères !) « pleure et ne veut pas être consolée parce que ses enfants ne sont plus » ; c’est le cri de toutes les générations innocentes qui monte vers le Ciel.

 

            Plutôt que retenir les faits tragiques de l’histoire où les rivalités entre les hommes couvrent des ambitions personnelles ou collectives, les chrétiens déploient-ils leur zèle pour la paix, à la manière dont Jésus en parle et la réalise dans les cœurs ? (Jean 14, 27).

            Saint Augustin a médité sur la gloire des enfants innocents : leur mort ne peut être « une perte sans retour »

 

« O bienheureux enfants ! Que celui-là doute de la couronne que vous a méritée le martyre souffert pour Jésus-Christ, qui nie l'utilité du baptême de Jésus-Christ pour les enfants. Est-ce qu'en effet celui qui a pu avoir des anges pour prédicateurs de sa naissance, et des Mages pour adorateurs dans son berceau, n'aurait pas pu garantir ces enfants de la mort qu'ils ont soufferte pour lui, si cette mort devait être pour eux une perte sans retour, au lieu d'être le commencement d'une vie bien plus heureuse ? Gardons-nous de penser que le Christ qui venait sur la terre pour l'affranchissement et le salut de tous les hommes, n'ait rien fait pour la récompense des enfants qui mouraient pour lui, alors que lui-même, suspendu au bois de la croix, alla jusqu'à prier pour ses bourreaux. »

 

 

Répondre à () :


Captcha