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Commentaire de l'Evangile du chanoine Daleau
Méditation du 26 octobre 2020
Méditation du 26 octobre 2020
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Méditation du 26 octobre 2020

2020 10 26 GLORIFIER DIEU (30TO1) (Luc 13, 10-17)

Plusieurs scènes de l’Evangile sont situées le jour du sabbat  et dans les synagogues ; on ne peut manquer ici de faire le rapprochement avec une guérison analogue en Luc 6, 6-11 ou même 14, 1-6.

            L’infirmité est attribuée au démon, « possédée par un esprit qui la rendait infirme ». Mais elle ne demande rien ; c’est Jésus qui prend l’initiative de lui parler et de la guérir spontanément.

 Il donne ainsi, même indirectement, une leçon au chef de synagogue : Il est souverainement libre, libre d’agir partout et toujours ; Il n’a pas à demander la permission ; le « permis et pas permis » n’ont aucun sens pour Lui. Remarquons sur quel ton Il parle à cette femme : «Te voici délivrée de ton infirmité ! » La Parole crée. Il fait ce qu’Il dit ; Il commande à l’infirmité et elle s’en va ! Il recrée.

 Et elle ? Redevenue en pleine santé, elle ne songe qu’à remercier Dieu ! Elle suscite la joie de la foule – qui se réjouit avec elle « à cause de toutes les actions éclatantes qu’il faisait. »

Luc « isole » le chef de synagogue, qui se sait peut-être surveillé par un scribe ou un docteur de la loi crispé sur l’observation du sabbat. Jésus, Lui, vient de montrer que son Père et Lui maintiennent l’univers dans sa marche même le jour du sabbat. Le discours de Jésus a fait réfléchir : « Tous ses adversaires furent remplis de honte, et toute la foule était dans la joie à cause de toutes les actions ».

            Dans la « logique », il serait permis de prendre soin des animaux le jour du sabbat et de laisser cette femme qui souffre depuis dix-huit ans dans son état, sous prétexte que c’est un jour où nul travail n’est autorisé ! Jésus souligne le ridicule d’une telle attitude. Jésus réalise aussi la prophétie d’Isaïe (53, 4) : « Il a pris sur Lui nos infirmités » Ainsi Jésus créait-Il une nouvelle attitude, car la Loi est au service de l’homme ; elle est établie pour conduire les hommes à Dieu. Jésus pose, dans un récit parallèle (Marc (3, 4), la question sur un ton sévère : « Est-il permis, le jour du sabbat, de faire le bien ou de faire le mal ? de sauver une vie ou de tuer ? ». 

 

Les tensions entre les communautés juive et chrétienne ne se sont durcies à cause (notamment) du sabbat que dans les décennies de la rédaction des Evangiles.

 

 

 

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