0
Commentaire de l'Evangile du chanoine Daleau
Méditation du 22 octobre 2019
Méditation du 22 octobre 2019
© Bible meditations © viechretienne.fr

| cplucon 395 mots

Méditation du 22 octobre 2019

(Luc12, 35-38)

(Luc12, 35-38)

            Ce passage d’Evangile, lu souvent aux sépultures, ne doit surtout pas faire croire que le Seigneur vient nous « prendre » uniquement par la mort. Il vient à chaque instant nous solliciter d’aimer et de tout faire par amour pour Lui. Mais sommes-nous attentifs à son appel permanent ? Sommes-nous des « veilleurs » pour Le voir en chaque acte qui nous demande de tout faire par amour. « Tout pour Jésus », répétait sainte Mère Teresa.

            « La tenue de service » n’est pas forcément le « tablier », mais plutôt la vigilance de l’esprit éclairé par la foi qui voit en tout ce qui fait la trame de nos vies l’amour avec lequel Dieu demande de faire ceci et cela, le « programmé » comme l’imprévu. C’est l’accueil des personnes aussi bien que le sourire devant ce qu’il y a à faire qui demande de « veiller » ; il est si facile de montrer son humeur et de réagir  devant ce qui ne plaît pas ou coûte. A ce moment-là, qu’aurait dit, qu’aurait pensé et qu’aurait fait Jésus ?

            Dans Jésus qui inverse les rôles et qui récompense outre mesure, ne serait-ce pas ce qu’Il appelle Lui-même « le centuple », la vie éternelle, la suprême récompense que nous n’oserions pas imaginer et qui va au-delà de nos mérites et de nos désirs ?

                Le Bienheureux John Henry Newman (1801-1890) nous apprend à nous servir de ce que nous savons de Jésus pour « rester en tenue de service » jusqu’à son Retour.

            « Saint Paul invite les Corinthiens à attendre la venue du Seigneur Jésus Christ (1Co 1,7-8) et ne manque pas de leur dire de « toujours porter dans notre corps la mort du Seigneur, pour que la vie du Christ Jésus se manifeste en nous » (2Co 4,10)... La pensée de ce qu'est le Christ aujourd'hui ne doit pas effacer le souvenir de ce qu'il a été pour nous... Ainsi dans la sainte communion nous voyons en même temps la mort et la résurrection du Christ ; nous nous souvenons de l'une, nous nous réjouissons de l'autre. Nous nous offrons nous-mêmes et recevons une bénédiction.

                        Veiller, c'est donc vivre détaché de ce qui est présent, vivre dans l'invisible,         vivre dans la pensée du Christ tel qu'il est venu une première fois et tel qu'il doit venir,             désirer son deuxième avènement à partir de notre souvenir aimant et reconnaissant du    premier. »    

Répondre à () :


Captcha