0
Commentaire de l'Evangile du chanoine Daleau
Méditation du 1er juin 2021
Méditation du 1er juin 2021
© viechretienne.fr

| Webmaster 49264 mots

Méditation du 1er juin 2021

2021 06 01 CE QUI EST à DIEU (9TO2) (Marc 12, 13-17)

 

            Ce sont les grands-prêtres, les scribes et les pharisiens, évoqués plus haut dans le récit qui envoient certains d’entre eux et en plus des partisans d’Hérode pour prendre Jésus au piège. L’hypocrite obséquiosité du verset 14 nous renseigne sur leur appartenance politique,  sociale et religieuse ; mais nous savons que Jésus était « vrai en tout ce qu’Il disait ». Il faut croire qu’à cette époque, comme en d’autres, la question des impôts ne laisse personne indifférent.

            Jésus lit au fond des cœurs, sait bien que les dirigeants lui en veulent et sont prêts à dénoncer Jésus comme un prédicateur subversif. Les prétextes sont des armes favorites pour des adversaires. Ici, l’effigie même de « César » (à ce moment, c’est Tibère) fournit à Jésus l’occasion non pas de diviser et d’opposer, mais de montrer le bien-fondé de l’impôt et d’affirmer la supériorité du service divin. La « litote » que constitue sa réponse laisse entendre que les interlocuteurs ne se posent guère la question d’une prérogative divine.

            Ils voulaient prendre au piège Jésus, et le piège se referme sur eux ; leur « étonnement » a de quoi faire sourire : Jésus ne se laisse jamais prendre en défaut.

                                                                      *

            « Les droits de l’homme » sont si bien revendiqués par les incroyants les tout premiers qu’on en arrive à oublier qu’ils ont leur origine dans cette Parole du Christ, libératrice comme toutes les autres. Pire même : on oppose ces droits à ceux de Dieu !... Mais il est non moins vrai que la sentence du Christ ne saurait être prétexte au laïcisme, quand bien même celui-ci se bornerait à une pire séparation pacifique entre l’Eglise et l’Etat. » (B.C. II*, page 570).

David-Marc d’Hamonville fait remarquer à propos de cette mise au point : «En remettant « Dieu » dans le circuit, dans la cohérence d’ensemble, Jésus fait apparaître brusquement que cette question-piège n’est autre que celle qu’Il a soulevée Lui-même dans la parabole de la vigne ; la question posée est, littéralement « Est-il permis de donner… ? Devons-nous donner ou ne pas donner ? »…Jésus répond : « Rendez…à César, à Dieu ». La nuance est importante. S’il faut « rendre », c’est que cela ne nous appartient pas… »

Répondre à () :


Captcha