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Commentaire de l'Evangile du chanoine Daleau
Méditation du 19 juin 2020
Méditation du 19 juin 2020
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Méditation du 19 juin 2020

2020 06 19 MON JOUG (11TO5 : SACRE-CŒUR) (Matthieu 11, 25-30)

                A qui Jésus révèle-t-Il  les insondables mystères de l’amour du Père ? Ni aux « sages » ni aux « savants », mais aux « tout-petits ». Les « tout-petits », conscients de leurs faiblesses, implorent Dieu et Lui laissent toute la place, comme le publicain (Luc 18, 13).

            La connaissance du Père a été confiée au Fils : « Dieu, personne ne l’a jamais vu ; le Fils unique, lui qui est Dieu, lui qui est dans le sein du Père, c’est lui qui l’a fait connaître. » (Jean 1, 18). Et à qui le Fils veut-Il révéler le Père ? « Mais à tous ceux qui l’ont reçu, il a donné de pouvoir devenir enfants de Dieu, eux qui croient en son nom. Ils ne  sont pas nés du sang, ni d’une volonté charnelle, ni d’une volonté d’homme : ils sont nés de Dieu. » (Jean 1, 12-13). C’est, pour l’évangéliste Jean, le secret de l’Incarnation, en un résumé saisissant. Et ceux qui « sont nés de Dieu », ce sont les baptisés. Jésus révèle son Père à tous ceux qui acceptent de « renaître » (Jean 3,3).

            Quel est ce « fardeau » ? D’abord celui de la Loi, fardeau alourdi par certaines observances surajoutées (notamment par les pharisiens). On comptait plus de six cents préceptes, devenus la « tradition des anciens » que Jésus conteste, comme Matthieu l’atteste e 15, 1-20. Selon Jean, Jésus, Lui, donnera aux hommes les paroles et les œuvres reçues du Père. Le « joug » sera facile à porter, car Jésus « est doux et humble de cœur ». Il demande d’aimer, de mettre son cœur à ce qu’on a à faire, et cela transforme tout, car chacun y découvre le bonheur véritable, une joie de progresser au point de se sentir, sans le dire, meilleur. Alors le « fardeau » devient léger, parce que, selon Jésus lui-même : « Il y a plus de bonheur à donner qu’à recevoir. » (Actes des Apôtres 20, 35). En écho à cette parole, Sainte Thérèse de Lisieux dira : « Tout donner et se donner soi-même ».

            Ce « repos pour l’âme » ne pourra être acquis sans l’acceptation de souffrances et de persécutions, puisque « un serviteur n’est pas plus grand que son maître, ni un envoyé plus grand que celui qui l’envoie. » (Jean 13, 16) (Matthieu 10, 24). Le chemin de Jésus sera le chemin des disciples ; chaque jour, ils prient : « par ta Passion et par ta Croix à la gloire de la Résurrection. »

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