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Commentaire de l'Evangile du chanoine Daleau
Méditation du 18 juin 2020
Méditation du 18 juin 2020
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Méditation du 18 juin 2020

2020 06 18 NOTRE PERE (11TO4) (Matthieu 6, 7-15)

            « Votre Père sait de quoi vous avez besoin, avant même que vous l’ayez demandé », car Il sait mieux que nous ce qui est le meilleur pour nous. La comparaison avec les Païens fait suite à celle qui a été utilisée dans les versets précédents, les publicains et les païens. Ici, il s’agit de la prière : celle des païens s’apparente à un rabâchage, et donc à un formalisme ; on ne parle plus à une Personne, à Dieu comme à un Père. La tentation est grande pour celui qui ne reste pas « en éveil » dans sa foi et qui laisse s’installer en lui la routine.

            Le « Notre Père », jailli du cœur du Christ, est une trop belle prière pour être récitée par des disciples qui sont tentés de la dire sans cœur. Si Jésus est pour eux Qui Il est, Fils de Dieu, ils ne pourront pas précipiter cette « prière » en la réduisant à l’état de « formule de prière ». Ils cultiveront l’attention au creuset de leur foi, écarteront les distractions, ne chercheront pas d’excuses dans le fait de le dire « en commun » (et donc vite). Il est bon de se rappeler les conseils donné hier par Saint Augustin. Lui-même a fait un commentaire de cette Prière unique (Lettre à Proba, N° 130, § 21). En voici la première partie.

             Les paroles nous sont nécessaires pour nous exciter à ce que nous demandons  et y être attentifs, non pour apprendre à Dieu nos besoins ni pour le fléchir. Ainsi,

Lorsque nous disons : « Que votre nom soit sanctifié, » nous nous avertissons nous-mêmes qu'il faut désirer que son nom, toujours saint, le soit toujours aux yeux des hommes, c'est-à-dire que ce nom ne soit point méprisé : ce qui est profitable non pas à Dieu mais aux hommes.

Lorsque nous disons : « Que votre règne arrive, » nous excitons notre désir vers ce règne qui arrivera, que nous le voulions ou non, et nous demandons qu'il vienne pour nous et que nous méritions d'y avoir part.

Lorsque nous disons : « Que votre volonté soit faite sur la terre comme au ciel, » nous lui demandons la grâce de lui être soumis, pour que nous fassions sa volonté comme les anges la font dans le ciel.

Beaucoup de Pères de l’Eglise ont voulu raviver sans cesse l’attention du peuple de Dieu en commentant cet « Enseignement » du Christ. Appliquons-lui ce que saint Ephrem disait de la Parole de Dieu : c’est une « source inépuisable ».

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