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Commentaire de l'Evangile du chanoine Daleau
Méditation du 15 décembre 2019
Méditation du 15 décembre 2019
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Méditation du 15 décembre 2019

(Matthieu 11, 2-11)

            Jean-Baptiste reçoit une réponse de Jésus qui ne peut plus le faire douter. Cette réponse cite le prophète Isaïe (29, 18) définissant les signes auxquels on reconnaîtrait le Messie. Les voilà ! Jésus guérit, fait entendre la Bonne Nouvelle aux pauvres, ressuscite et fait entendre aux sourds le langage de Dieu. Et la conclusion concerne ceux qui rejettent ces témoignages et qui refusent la Parole de Dieu, devenue pour eux «une occasion de chute ».

            Jésus brosse alors un tableau élogieux de Jean. Il n’est ni une girouette(un roseau agité par le vent.) ni un prince d’opérette (un homme habillé de façon raffinée). Faut-il voir là une allusion à la cour d’Hérode et à ce prince lui-même qui va bientôt mettre à mort Jean-Baptiste, dans des circonstances ridicules ?

            Citant de nouveau l’Ancien Testament (Ex 23, 20 ; Dn 4, 14), Jésus parle de Jean-Baptiste comme le plus grand des hommes « nés d’une femme » (Job 14, 1). Jésus aussi est né de Marie, mais Il est Dieu, et Jean-Baptiste un homme. 

            Les derniers mots posent une question : le texte ne se contredit- il pas ? La Bible de Jérusalem donne cette explication : « Jésus, par ce seul fait qu’Il appartient au Royaume est « plus grand » que Jean- Baptiste qui est, en tant que Précurseur, « resté à la porte ». Cette parole oppose deux époques de l’œuvre divine, « deux économies », sans déprécier en rien la personne de Jean- Baptiste. Les temps du Royaume transcendent totalement ceux qui les ont précédés et préparés. » (Page 1695 de l’édition 1998, note « e »)

            On peut penser au verset de l’Apocalypse (21, 5), selon lequel Jésus crée un « univers nouveau », une « création nouvelle ». Avec Jésus présent sur terre, le « Royaume » est là ; Jésus félicite Jean de l’avoir « initié », préparé par sa prédication et son appel à la conversion. Ce qui prépare et « fait entrer » dans le Royaume est une vie sainte. Jean-Baptiste a préparé les chemins qui conduisent au Christ.

            Jean, on le sait, signera par son martyre, son « témoignage ». L’esprit du monde sera vaincu en lui, parce qu’il n’accepte pas autre chose que la vérité. Or l’attitude d’Hérode-Antipas admettait la compromission avec le mal.

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