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Commentaire de l'Evangile du chanoine Daleau
Méditation du 14 janvier 2020
Méditation du 14 janvier 2020
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Méditation du 14 janvier 2020

(Marc 1, 21-28)

            Qui enseignait à la synagogue ? Après la lecture d’un passage de la Loi et d’une page des Prophètes qui s’y rapportait, le « chef de synagogue » donnait la parole à un scribe ou à une personne qualifiée, hôte de passage, tel Paul (Ac13, 14-16). 

            Jésus fut de ceux-là, même si on s’est demandé d’où lui venait cette sagesse, comme à Nazareth (Luc 4, 22), là où tout le monde savait bien qu’Il n’a pas étudié à Jérusalem. La remarque de l’évangéliste en dit long sur le contraste entre Jésus et les scribes. Jésus « sait » parce qu’Il est Dieu et parce que sa sainteté en impose, alors que les scribes se perdaient en propos qui soulevaient des oppositions et des discussions. Si l’on en croit Matthieu 23, 1-7, les prédicateurs, scribes et pharisiens, « disent et ne font pas », alors que Jésus est la « Vérité » (Jean 14, 6).

            Le possédé, tourmenté par un esprit impur, ne s’appartient plus, il est « tourmenté », c’est-à-dire que le démon ne le laisse plus dans son état naturel : il crie, alors que le lieu impose le silence pour que tous puissent écouter l’orateur. Le démon « reconnaît » Jésus, alors que le public ne sait pas « Qui Il est ». Apparemment, le démon sait d’où est Jésus, et ne peut taire sa crainte : « nous perdre ». A travers cette expression « le Saint de Dieu », le démon avoue l’existence de Dieu en Jésus, en reconnaissant la « sainteté » qui n’appartient qu’à Dieu.

            Jésus fait preuve « d’autorité », Il commande « vivement ». Il n’a surtout pas besoin de la publicité que pourrait lui faire le démon ; elle serait fausse et blasphématoire. Les « convulsions » et le « cri » montrent ce que vaut la colère du démon ; là où Jésus réussit, c’est autant de moins pour le règne de Satan.

            Les réactions de la foule accroissent le prestige de Jésus : on se demande d’où peut venir en Lui l’autorité sur les démons, qui est manifeste. A noter l’analogie de la formule employée par les disciples après la tempête apaisée : Jésus commande aux éléments naturels et aux démons avec la même et suprême autorité. L’expulsion des démons révèle la puissance et la sainteté. Si nous admirons l’aura de Jésus, ne cessons pas de nous demander Qui Il est, capable de calmer les vents, d’expulser les démons. Que ne peut-Il pas faire ?

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