0
Commentaire de l'Evangile du chanoine Daleau
Méditation du 10 novembre 2019
Méditation du 10 novembre 2019
© viechretienne.fr

| cplucon 399 mots

Méditation du 10 novembre 2019

(Luc 20, 27-38)

            La loi du lévirat et le roman de Tobie semblent à l’origine de cette réflexion des Sadducéens. A la limite, ils ne pensent qu’aux réalités humaines, alors que Jésus parle, à plusieurs reprises, de la résurrection des morts, de la résurrection des justes, et du sort final de ceux qui auront cru et mis leur foi en œuvre dans la charité.

            Le cas qu’ils évoquent s’avère invraisemblable et digne d’un traquenard posé à un élève dont on veut s’assurer du bon sens. Le piège est trop gros ; Jésus invite ses auditeurs à considérer la fin de l’homme, non seulement son existence sur la terre. Les morts qui ressusciteront n’auront plus le souci du mariage, ils sont semblables aux anges, ils sont enfants de Dieu et enfants de la résurrection. Ils ne sont plus du monde humain pour lequel la sensibilité est déterminante. Ils seront d’un autre monde, celui où la foi conduit, « esprits » comme des anges. 

            Jésus évoque les « patriarches » dont la foi a entrevu le Messie promis (Cf. Jean 8, 56). Autrement dit, avec une foi est vivante, les patriarches éclairés ont vu Dieu à l’œuvre, ils ont « transcendé » le temps. Pour eux, Dieu est éternel, Il n’est pas enfermé dans le temps. Il est, à jamais vivant, et nous fera participer à son éternité. Ces patriarches vivent encore, selon la foi.

            « Tous, en effet, vivent pour lui ». Et cela, même si les hommes ne le croient pas. La foi en Lui, Dieu, peut manquer aux hommes, mais cela n’empêche pas Dieu d’être. Les hommes créés par Dieu « pour Lui ressembler », après une existence terrestre où ils s’efforcent de le faire en aimant leurs frères, sont appelés  à « être semblables à Dieu parce qu’ils Le verront tel qu’Il est » (1Jean 3, 2). Alors ils vivront « pour Lui ».

            Saint Augustin parle de « l’éternité » où il n’y a plus de changement ni de succession.

            « Dans la vie future, le Verbe de Dieu, dont nous jouirons, ne se compose d'aucune suite, d'aucune succession de syllabes, tout en lui est immuable et simultané; ainsi pour ceux qui seront admis à la participation de sa félicité, et dont il sera l'unique principe de vie, il n'y aura plus ni destruction par la mort, ni succession par la naissance, ils seront comme sont les anges: «Ils ne pourront plus mourir, parce qu'ils seront égaux aux anges et enfants de Dieu ».

Répondre à () :


Captcha