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Homélies paroissiales
Homélie du Dimanche 12 décembre 2021 par l'abbé Jean-Yves Poulailleau
Homélie du Dimanche 12 décembre 2021 par l'abbé Jean-Yves Poulailleau
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Homélie du Dimanche 12 décembre 2021 par l'abbé Jean-Yves Poulailleau

HOMÉLIE

Voilà que la lumière se fait plus intense avec ces trois bougies qui brillent sur la route qui nous conduit à l’étable de Bethléem. La liturgie nous invite à la joie. Tout d’abord avec le prophète Sophonie dans la première lecture : "Pousse des cris de joie […] Réjouis-toi, tressaille d’allégresse …" Il insiste : "Tu n’as plus à craindre le malheur […] le Seigneur ton Dieu est en toi, c’est lui le héros qui apporte le salut". 

Le prophète Sophonie profite d’un temps de paix retrouvée pour inviter son peuple à faire la fête. Cette accalmie est le signe d’une transformation plus profonde que Dieu accomplira un jour. On n’aura plus à craindre la guerre : l’humanité sera conviée à danser de joie avec son Seigneur. C’est l’amour qui aura le dernier mot sur la terre. Ce sera le triomphe définitif du Sauveur de l’humanité.

Ce dimanche nous invite à la joie car le Seigneur est au milieu de nous. Ne nous laissons pas aller à la tristesse ni au découragement. Le Seigneur est toujours là au cœur de nos vies. C’est en lui que nous trouverons la vraie joie. Se réjouir, ce n’est pas faire preuve de naïveté, en oubliant ce qui va mal ; c’est être capable de reconnaître l’Espérance qui est en train de naître.

Même message dans la deuxième lecture avec l’apôtre Paul : "Frères, soyez toujours dans la joie du Seigneur …" Lui aussi insiste : "permettez-moi de vous le redire : soyez dans la joie […] Le Seigneur est proche. Ne soyez inquiets de rien …" Comme il écrit de sa prison, on pourrait s’attendre à un message d’inquiétude et d’angoisse. Pourtant Paul rayonne de joie et nous invite à la partager. La joie chrétienne a sa source dans la certitude que le Christ est proche de celui qui souffre, proche des affligés. Malgré les multiples raisons d’inquiétude, il ne cesse de nous rejoindre pour nous apporter la joie et la sérénité. La vraie ‘Joie’ fait partie de la vie chrétienne ! Elle se vit au plus profond de soi-même. Elle est dans l’harmonie avec Dieu. La ‘Joie’ à laquelle l’Église nous convie aujourd’hui, c’est un appel au partage et à l’ouverture à ceux qui nous entourent.

Cela ne s’oppose nullement à la prédication de Jean Baptiste dans l’Evangile. Ceux qui viennent se faire baptiser l’interpellent avec la même question posée trois fois. "Que devons-nous faire ? ..." demandent les foules, puis les publicains (collecteurs d’impôts) et enfin les soldats. Trois groupes différents qui interrogent Jean : "Que devons-nous faire ? ..."

Jean préconise l’entraide, l’honnêteté et la justice, invitant les uns à partager leurs vêtements avec celui qui en n’a pas ; puis les autres à pratiquer l’honnêteté dans le prélèvement de l’impôt. Quant aux soldats, il leur répond : "Ne faites ni violence ni tort à personne; et contentez-vous de votre solde."

Et nous, que devons-nous faire pour accueillir Jésus en nous ?... Jean Baptiste nous invite à un changement de notre mode de vie et surtout de notre état d’esprit en empruntant la route de la justice et de la charité, de la solidarité et de la fraternité.

Nous vivons dans un monde accablé par toutes sortes de problèmes, la pandémie, la précarité, la violence. Beaucoup craignent pour l’avenir. Pourtant la joie du chrétien n’est pas quelque chose de superficiel et d’éphémère. Elle est profonde et durable. C’est une joie vécue au quotidien dans le bien-être comme dans les épreuves, en lien avec Dieu et en communion avec le prochain. Pour les chrétiens, la joie est une profonde et constante attitude de cœur qui naît de la foi et de l’ouverture aux autres dans la charité fraternelle.

Dans quelques jours, nous fêterons la naissance du Christ sauveur qui continue de se faire proche de nous. Il frappe à la porte de notre cœur et attend notre réponse. Il compte sur nous pour qu’à la suite de Jean Baptiste, nous soyons ses précurseurs dans ce monde où la violence ne cesse de gangrener les relations sociales et familiales.

Préparer le chemin du Seigneur c’est donner un témoignage de paix, de dialogue, d’écoute, de patience et de réconciliation. Cela suppose une véritable conversion pour vivre dans l’harmonie avec ceux qui nous entourent. Venir en aide aux personnes en difficulté surtout en ce temps de crise.

Avec Marie et Joseph, préparons-nous à accueillir et faire entrer le Messie dans notre vie quotidienne ; sans courir après les mirages qui précèdent les désillusions ; sans agitation et en se contentant de ce que nous avons ; en vivant paisiblement et modestement à l’image des bergers qui viennent s’incliner devant l’étable de Bethléem.

Par l’Eucharistie, le Seigneur nous donne la nourriture dont nous avons besoin pour nous imprégner de sa vie, de son amour et de cette joie qu’il veut nous communiquer.

En communion avec tous les chrétiens qui se préparent à fêter Noël, demandons au Seigneur qu’il fasse de nous des témoins joyeux de l’Amour de Celui qui est déjà au milieu de nous. Puissions-nous rayonner cette ‘Joie chrétienne’ en nous et autour de nous !

Je termine avec la Prière de Saint François d'Assise qui nous suggère quelques pistes à explorer pour mettre en pratique ce que nous devons faire pour accueillir le Messie : 

"Seigneur, faites de moi un instrument de paix.

Là où est la haine, que je mette l'amour.

Là où est l'offense, que je mette le pardon.

Là où est la division, que je mette l'union.

Là où est l'erreur, que je mette la vérité.

Là où est le doute, que je mette la foi.

Là où est le désespoir, que je mette l'espérance.

Là où sont les ténèbres, que je mette la lumière.

Là où est la tristesse, que je mette la joie !...

 

LECTURES DE LA MESSE

 

PREMIÈRE LECTURE

Lecture du livre du prophète Sophonie

Pousse des cris de joie, fille de Sion !
Éclate en ovations, Israël !
Réjouis-toi, de tout ton cœur bondis de joie,
fille de Jérusalem !
    Le Seigneur a levé les sentences qui pesaient sur toi,
il a écarté tes ennemis.
Le roi d’Israël, le Seigneur, est en toi.
Tu n’as plus à craindre le malheur.

    Ce jour-là, on dira à Jérusalem :
« Ne crains pas, Sion !
Ne laisse pas tes mains défaillir !
    Le Seigneur ton Dieu est en toi,
c’est lui, le héros qui apporte le salut.
Il aura en toi sa joie et son allégresse,
il te renouvellera par son amour ;
il exultera pour toi et se réjouira,
    comme aux jours de fête. »

    – Parole du Seigneur.

 

CANTIQUE

R/ Jubile, crie de joie,
car il est grand au milieu de toi, le Saint d’Israël. (cf. Is 12, 6)

Voici le Dieu qui me sauve :
j’ai confiance, je n’ai plus de crainte.
Ma force et mon chant, c’est le Seigneur ;
il est pour moi le salut.
Exultant de joie, vous puiserez les eaux
aux sources du salut.

« Rendez grâce au Seigneur,
proclamez son nom,
annoncez parmi les peuples ses hauts faits ! »
Redites-le : « Sublime est son nom ! »

Jouez pour le Seigneur, il montre sa magnificence,
et toute la terre le sait.
Jubilez, criez de joie, habitants de Sion,
car il est grand au milieu de toi, le Saint d’Israël !

 

DEUXIÈME LECTURE

Lecture de la lettre de saint Paul Apôtre aux Philippiens

Frères,
    soyez toujours dans la joie du Seigneur ;
je le redis : soyez dans la joie.
    Que votre bienveillance soit connue de tous les hommes.
Le Seigneur est proche.
    Ne soyez inquiets de rien,
mais, en toute circonstance,
priez et suppliez, tout en rendant grâce,
pour faire connaître à Dieu vos demandes.
    Et la paix de Dieu,
qui dépasse tout ce qu’on peut concevoir,
gardera vos cœurs et vos pensées dans le Christ Jésus.

    – Parole du Seigneur.

 

ÉVANGILE

Alléluia. Alléluia.
L’Esprit du Seigneur est sur moi :
il m’a envoyé porter la Bonne Nouvelle aux pauvres.
Alléluia. (cf. Is 61, 1)

Évangile de Jésus Christ selon saint Luc

    En ce temps-là,
    les foules qui venaient se faire baptiser par Jean
lui demandaient :
« Que devons-nous faire ? »
    Jean leur répondait :
« Celui qui a deux vêtements,
qu’il partage avec celui qui n’en a pas ;
et celui qui a de quoi manger,
qu’il fasse de même ! »
    Des publicains (c’est-à-dire des collecteurs d’impôts)  
vinrent aussi pour être baptisés ;
ils lui dirent :
« Maître, que devons-nous faire ? »
    Il leur répondit :
« N’exigez rien de plus que ce qui vous est fixé. »
    Des soldats lui demandèrent à leur tour :
« Et nous, que devons-nous faire ? »
Il leur répondit :
« Ne faites violence à personne,
n’accusez personne à tort ;
et contentez-vous de votre solde. »
    Or le peuple était en attente,
et tous se demandaient en eux-mêmes  
si Jean n’était pas le Christ.
    Jean s’adressa alors à tous :
« Moi, je vous baptise avec de l’eau ;
mais il vient, celui qui est plus fort que moi.
Je ne suis pas digne de dénouer la courroie de ses sandales.
Lui vous baptisera dans l’Esprit Saint et le feu.
    Il tient à la main la pelle à vanner
pour nettoyer son aire à battre le blé,
et il amassera le grain dans son grenier ;
quant à la paille,
il la brûlera au feu qui ne s’éteint pas. »
    Par beaucoup d’autres exhortations encore,
il annonçait au peuple la Bonne Nouvelle.

    – Acclamons la Parole de Dieu.

Notre Dame de Guadalupe

 

'Je suis venu ici pour déposer aux pieds de la Vierge métisse du Tepeyac, Etoile du Nouveau Monde, l'Exhortation apostolique Ecclesia in America, qui rassemble les contributions et les suggestions pastorales de ce Synode, confiant à la Mère et Reine de ce continent, l'avenir de son évangélisation' (homélie du pape Jean-Paul II, le 23 janvier 1999, Basilique Notre-Dame de Guadalupe)
'J'ai déposé les fruits du premier Synode américain aux pieds de la Sainte Vierge Marie de Guadalupe, sous la protection maternelle de laquelle s'est développée l'évangélisation du Nouveau Continent. Elle est à juste titre invoquée aujourd'hui comme l'étoile de sa nouvelle évangélisation. C'est pourquoi j'ai établi que la fête ou la solennité liturgique qui lui est consacrée, le 12 décembre, soit proclamée comme fête sur tout le Continent américain.' (Jean-Paul II après son voyage au Mexique, le 10 février 1999)
Illustration: Notre Dame de Guadalupe à Fourvière
Message du pape François pour la fête de Notre Dame de Guadalupe du 12 décembre 2013, la patronne de l'Amérique: Lorsque la Vierge est apparue à saint Juan Diego, a-t-il dit en espagnol, 'son visage était celui d'une métisse et ses vêtements couverts de motifs indigènes. Comme Jésus, Marie se fait proche de ses enfants, qu'elle accompagne en mère sur le chemin de la vie'...
Elle apparut à saint Juan Diego le 9 et le 12 décembre 1531.
Mémoire de Notre-Dame de Guadalupe au Mexique, dont une foule immense implore le secours maternel sur la colline Tepeyac près de Mexico, et qu'elle salue avec confiance comme une étoile pour l'évangélisation des familles, des peuples et comme l'assistance des indigènes et des pauvres.
 

  • Je demande à Notre-Dame de Guadalupe d'éclairer les peuples du Nouveau Monde tout au long du troisième millénaire
  • Jean-Paul II

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